vendredi 15 juin 2012

La Bible Amiga d'Eric Cubizolle, retrouver le temps perdu



J'ai évidemment craqué et j'ai reçu mon livre aujourd'hui. Heureux comme un gosse! Seul bémol, j'ai la version broché ( 22 euros), que je trouve fragile, si vous pouvez,  il existe une version collector en Hardcover, limitée à 1000 exemplaires (35 euros).

Le livre se divise en 5 parties, une histoire des machines Amiga, que j'ai survolée, des entretiens avec graphistes et développeurs qui racontent leurs souvenirs et leur utilisation de l'Amiga. Une partie rappelle l'importance de la scène démo, enfin une anthologie des jeux sortis sur la bête ( je le rappelle le choix de l'auteur n'était pas l'exhaustivité). Pour finir, des couvertures de boites.

J'ai passé une journée très émouvante, chaque page me rappelle des journées entières passées derrière l'écran à enfiler des disquettes dans la fente de la bête, chaque disquette me tire une larme, un frisson. Mes sensations entièrement proustiennes me ramènent à mon enfance mais aussi au temps passé sur ces jeux. Que d'heures de jeu mais aussi que de temps perdu devant des nanars oubliés (l'horrible Pit Fighter...). Pour moi, c'est la meilleure ludothèque du monde, mais je sais que cette sensation n'est pas objective, que déjà la vieillesse est à l’œuvre, et que ce ne sont que les souvenirs qui me le font croire. Les temps de chargement étaient longs, la jouabilité était sur certains jeux plus que moyenne.


La sensation la plus étrange à la lecture de ce livre est que je connais presque toute la ludothèque de cette machine et que j'ai exploré ces jeux bien plus que je ne le ferais aujourd'hui sur aucun support. Je tourne et retourne les pages, détaille les screenshots, rêve devant les illustrations des boîtes qui nous vendaient du pixel pour tout rêve. Je relis les notices, regarde les années de sorties, pour essayer de reclasser chronologiquement cette présentation alphabétique. Je reviens en arrière, retombe sur une notice qui m'avait échappée, ricane du ton sarcastique sur une autre. Je regarde les notes des concepteurs ( de 1 à 5), suis-je d'accord ? dans la plupart des cas. Je suis ravi d'avoir acheté cet ouvrage, toute ma jeunesse dans un livre, ce pouvoir de l'objet me fascine, je le tourne et le retourne, encore, j'aime le contact avec cet artefact qui me permet l'espace de quelques heures de retrouver l'époque où le temps ne comptait pas ou seulement pour atteindre le checkpoint et faire le meilleur chrono à bord d'une Jaguar XJ220 ou d'une Lotus. Je me rappelle les matinées ou je mettais la pause pour faire des highscore sur Turrican grâce aux cheat mode dans l'espoir de gagner un truc dans l'émission Microkids.


Micro Kid's 8 Avril 1992 partie 1 par futurama-fry35

 Je me rappelle aussi les journées, où faux-malade, je séchais pour construire ma ville dans la première version de Sim City (20% d''impôts en décembre, personne ne gueulait et c'était le jackpot). Je me souviens aussi des sorties attendues de Street Fighter II et des après-midis entiers à se bastonner devant le clavier, je me souviens du nombre de Japs dégommés en piqué à Wings of Fury.


C'est certain, il faut que je me rachète cette machine avant la fin d'année, avec l'écran 1084S qui va avec, je lui trouverai bien  une petite place dans ma caverne, là où ces ombres enchanteresses m’enchaînent encore.

3 commentaires:

  1. Si mes parents n'ont pas déconné ils doivent avoir un 500+ qui dort dans leur garage... il ne me manque que la souris je crois... on fait une partie de Vroum ou de Speedball 2 ? :)

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  2. Je ne me souvenais plus de wing of fury... Il était dans les jeux à la maniabilité douteuse... Mais un plaisir de mitrailler les japs courant sur l'île...

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