mardi 31 juillet 2012

Lock'n Load : Not one Step Back, l'ostfront sans tripes



Tous les étés, je me fais une session de jeu tactique 2e guerre. Ce n'est pas prévu, mais un moment donné un événement quelconque déclenche cette routine.  Les derniers étés avaient été consacrés au jeu Panzer Grenadier, sous toutes ses formes puisque je possède la plupart pour ne pas dire tous les suppléments historiques ( il existe des what's if qui ne m'intéressent pas).  L'année dernière et la précédente j'avais joué à Conflict of Heroes.  Cette année donc, la série Lock 'N Load et particulièrement son supplément consacré au Front de l'Est Not One Step Back, ( "plus un pas en arrière", célèbre ordre de Staline).

J'en suis arrivé à ce jeu car j'ai fini l'année dans mon club sur la version Vietnam ( j'ai même converti un membre, qui de passage à Paris est allé chez Ludik en prendre un exemplaire), j'ai enchainé quelques parties solos sur le Front Ouest ( celui proposé par la boite de base de Band Of Heroes), mais c'est le déballage du matériel par un nouveau blog consacré à la série qui a fourni l'élément déclencheur ( si vous ne connaissez pas le système, il l'explique très bien, donc je ne le refais pas) en plus des énormes traductions de tous les scénarii réalisées par des fans. Comme l'extension trainait dans ma ludothèque, je l'ai déballée et installée après l'avoir soigneusement clippé.


C'est un été où l'ennui me cerne royalement et je n'ai pas touché un pinceau pour peindre des fig comme je le faisais habituellement, pire je me suis remis à lire de la littérature, l'alternance jeu/livre permettant de passer de l'un à l'autre dès que la lassitude se fait ressentir. Les figs, j'y ai beaucoup pensé en jouant, car les silhouettes sont belles et sont à peu près à la même échelle que Blitzkrieg, la règle à laquelle je joue, je me dis que c'est un gain de temps, de place et d'argent que d'avoir des pions à la place du plastique, mais je n'arrive pas à me concentrer sur mes émissions de radio intellos, que je suis obligé d'éteindre, j'y perd alors beaucoup.


J'ai  joué  les 12 scénarii de façon maniaque dans l'ordre chronologique. On peut les classer en 4 types.  Il y a de l'urbain (Stalingrad), du partisan ( pas assez à mon goût, les pions de la boîte ne servent qu'une seule fois), de la bataille de chars et des combats de troupes politiques fin de guerre avec des monstres blindés des 2 cotés ( King Tiger VS JS-2). Rares sont ceux qui ne sont pas intéressants, et ce jeu a un avantage, il est petit en terme de place et je peux le laisser sur un côté de mon bureau sans gêne. Le nombre de pions est raisonnable et faire un tour peut prendre moins d'un 1/4 d'heure, idéal entre 2 sessions gosses.

Les scénarios sont assez équilibrés mais je crois avoir compris au terme de la semaine ( je vais pas vous mentir, un peu avant), pourquoi le tactique déplait à de nombreux wargamer sérieux, c'est qu'il n'est pas simulation mais jeu, et dans ce système, même si le nombre de jets de dés est très réduit par rapport à d'autres ( PzG surtout), les choix du joueur peuvent être remis en cause par un mauvais jets de dés ( un Tigre qui se fait éclater au premier tour alors qu'il avait le skill qui lui permettait de jouer 2 fois, une pile de SS qui prend d'assaut un bâtiment défendu par un seul demi squad et qui fait un double 1 alors que les Gardes rouges font un double 6, l'éliminant net). Cela donne le coté hollywoodien voulu par le créateur et qui nous avait fait rire au début du mois, quand mon adversaire sur Forgotten Heroes, en attaquant un village tenu par les Viet-Cong avait envoyé son dernier capitaine équipé d'un M-60 contre les bâtiments où je m'étais retranché. J'ai joué quelques fois en assaut découvert, cela ne m'a pas beaucoup servi, joué en rampant n'est pas mieux car on n'arrive pas à son objectif ( je pense aux 2 scénar où il y a des ponts). Dès qu'il y a des tanks, c'est eux qui essayent de détruire l'équivalent adversaire, j'ai peut-être mal joué cet élément mais je ne suis pas encore spécialiste des doctrines historiques employés par le uns et les autres. Les assauts sont souvent nécessaires pour prendre une position mais attention à bien "shakenisé" les troupes avant car ils peuvent toujours être surprenant, ils sont absolument nécessaire dans les combats urbains mais même les villages nécessite ce genre de technique.

Les thèmes choisis ne sont en revanche pas très originaux, on retrouve la traditionnelle Maison de Pavlov, que j'ai du joué dans 4 jeux au moins. Comme si les scénarii développés dans ASL étaient la seule matrice pour des jeux tactiques ( on me dira que j'ai tord et que c'est un fait connu dans l'ex-URSS, c'est sur, mais comme on parle de jeu occidentaux, la plupart des joueurs ont appris l'existence de ce mythe par ASL et ses formes light comme LnL).
C'est bizarre d'être arrivé au bout d'un jeu, on se demande si on ressortira le supplément, si on proposera ces escarmouches à des adversaires de chair et d'os. Si je me comportais comme le font mes amis fans de jeux vidéos, sans doute que je devrais aller le revendre pour en acheter un nouveau, mais à quoi bon, et puis je n'ai pas encore fais Dark July, qui nécessite les pions de NOSB, ni les Battle Pack Alpha et Bravo. Je l'ai donc rangé dans la boîte de BOH, qui est pleine à craquer désormais, les pions dégrapés prenant toujours plus de place.

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