dimanche 8 juillet 2012

Naheulbeuk , le jeu de rôle, de la sous-culture geek



J'ai eu hier soir l'occasion de tester le jeu de rôle gratuit basé sur le Donjon de Naheulbeuk, à télécharger ici. L'idée de fournir un JDR gratuitement est une très bonne idée. De nombreuses personnes, je pense ici à la jeune génération geek, s'échangent ces fichiers Mp3 et ne connaissent pas le JDR à l'ancienne qui est parodié. Souvent avec peu de moyens, où à 200 bornes d'une boutique dont ils ne connaissent pas l'existence, le page de download de cette série relativement médiatisée (en tous cas dans le milieu) leur permettra d’accéder à ce loisir.

Mais derrière cela, il faut aussi que j'avoue que si Naheulbeuk m'a fait pleurer de rire lors de la première  saison, il y a 10 ans au moins (nyctalope!), j'ai décroché car j'ai trouvé que ça devenait très lourdingue. Le succès qui a suivi la 3e ou 4e saison, qui n'est sortie qu'en roman ou bd, a achevé de me convaincre d'arrêter. Pour moi faire le grosbill 2 secondes ça va, le faire sur des heures et des heures ça devient pénible.  Le problème du JDR est le même

Nous avons joué les Ombres de Muytak version longue.Je ne vais pas vous faire le récit du scénario pour éviter de spoiler, mais une petite analyse. Le début est vraiment très immersif ( mais hier soir on avait un grand MJ, et pour la première fois depuis au moins 10 ans j'étais à nouveau PJ). On rentre très vite dans la peau de nos personnages, ce sont des archétypes assez faciles à incarner (voleur, mage, nain). Les vannes fusent entre nos aventuriers moisis, j'arrive à me geler la jambe en voulant me débarrasser d'un chien grâce à un cône de froid, là vous allez dire, c'est pas drôle, mais dans le contexte, c'était bien débile. 

Passées ces deux premières heures, où nous n'avons pas avancé dans le scénar, on s'est calmé, fin de la meilleure partie. Déjà ne restait plus que de la bêtise de la terre de Fang, le nom des objets. Fouiller un garde vous fait trouver des bottes qui puent, du pâté, bref des trucs moins class' que des bagues magiques et des épées bénies. Mais déjà quand j'écris ces lignes je vois bien que cela ne tient pas et que sorti du contexte c'est juste débile. Quoi vous vous réunissez vraiment 4/5H pour jouer des aventuriers qui trouvent du pâté? OUI, un geek n'a peur de rien.

La dernière partie de l'aventure m'a vraiment saoulé, je sais, en fait surtout mes MJ, que je suis un mauvais joueur et que je m'endors plus qu'à l'accoutumée au cours des séances. Je piquais du nez quelque chose de fantastique 2 heures avant la fin. La succession de combats qui s'en est suivi ne m'a en aucun cas réveillé. On a fait trois lieux, avec des gardes ou des mini-boss, et on passait dans le suivant et cela recommencait. Autant dire qu'à ce moment là, on ne vannait plus avec autant de rythme et je me demandais pourquoi je ne jouais pas à MOrdheim, tant qu'à faire des combats en mode escarmouche, autant avoir des fig et un jeu sur table, j'ai jamais aimé les combats dans les JDR, je les ai toujours abrégés aux maximum en tant que MJ. Là, c'est long surtout qu'on fait pas mal de mauvais jets.

Enfin la fin ( alors qu'on avait dit que nos pers avaient imaginé "commencer par la fin pour aller plus vite"). Je prête à peine l'oreille à nos récompenses, je ne trouve plus cela drôle, j'ai envie d'aller me coucher. Je fais tout de même le débriefing avec mes autres potes. Et c'est là que je théorise les idées que je vous livre ce matin dans ces lignes.

Ce jeu présente donc exactement le problème que je craignais quand je voyais le JDR du Disque Monde, il faut être drôle sur la durée et comme on s’essouffle, cela devient un med-fan classique. Deux solutions, avoir des joueurs d'exception mais ça va être difficile, ou et je pense que c'est de loin la meilleure solution, couper le scénario même très court, pour être toujours au top. C'est donc un JDR à réserver en apéro, avant de vous lancer dans un truc sérieux, genre une campagne mythique de Cthulhu.

Tout cela me donne envie de ressortir un début d'article où je posais la question de savoir si la geekitude était une sous-culture, ou une contre culture, hier sans hésitation c’est la première qui a prévalu.

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