lundi 5 novembre 2012

Borne To rePlay: Dis Papa, qui c'est qui fabrique les jeux video?


Dis Papa qui  c'est qui fabrique les jeux video ? des machines mon fils. C'est cette anecdote que j'ai envie de retenir de la conférence de Douglas Alves à la bibliothèque Mansartde Dijon le 3/11/2012. Invité par les associations de retrogaming bourguignonnes Nostalgeek et Replay, l'ancien journaliste de Tilt, aujourd'hui enseignant à des futurs créateurs et lobbyiste de l'association MO5.com, nous a tenu en haleine 3 Heures durant sur l'Histoire des Jeux Video.  Il faut dire que cette personne est aussi le rédacteur du catalogue de l'expo Game Story de l'année dernière et qu'il est en train d'écrire un livre sur l'histoire des Jeux video.

 
La première partie de la conférence fut consacrée à la pré-histoire des jeux video, via les premières machines. Même si à force de me documenter j'en connaissais les grandes lignes, j'ai tout de même appris un certain nombre de trucs, notamment l’existence du Z1, ordinateur expérimental allemand de 1938 .

Je croyais que le premier jeu, Space Wars, datait de 1961 ( en tous les cas c'est ce qu'en disait M.Triclot dans "Philosophie des jeux video"), mais on trouve des jeux, déjà guerriers, en 1948, un jeu basé sur le principe du radar avec des cibles à éliminer. Des images de Tennis for two (1958) nous ont fait rêver par leur archaïque beauté retrofuturiste. On a suivi l'évolution des machines au sein du monde universitaire et de son détournement immédiat afin de montrer les capacités des dites machines.J'apprends que des concepts très importants de Game Design apparaissent alors, le timer ou la dégradation des contrôles.
 
1971, l'arrivée de l'arcade, c'est ce fil qui nous guidera lors de la seconde partie de la conf. Passage obligé par Pong et Atari, de nombreuses anecdotes toujours drôles sur la société ( les pièces de monnaies qui empêchent la borne de marcher tellement il y en a, ou plus tard, les milliers de cartouche d'E.T. enfouies dans le  désert. Comprendre qu'a ce moment l'informatique pur se sépare de l'arcade et de la console pour des raisons de coût, mais deux mondes qui se rapprochent par l'arrivée de nouveaux processeurs. Comprendre la différence entre les jeux d'arcades/consoles, simples grâce à leur affordance importante ( je suis comme vous je découvre alors le mot), et les jeux universitaires, textuels, simulationnistes ( ceux qui ont toujours ma faveur aujourd'hui). Pour autant on ( mais c'est pas les machines) programme sur ordinateur, surtout à partir des années 80.  Des jeux pas si différents, qu'on veux nous le faire croire,  il y a des overlays à poser sur l'écran, ou des cartouches "vides" qui ne font que changer la configuration des circuits de la console ( Magnavox Odyssey).

Retour ensuite au développement des micros de la fin des années 70-début 80's. Remarques intéressantes sur les pratiques culturelles, l'ordi pour les parents de l'époque, c'est le mystère, issu de la SF Hardscience, mais l'utilisation de ces machines par des jeunes, aujourd'hui vieux, permet d'acclimater l'usage de l'ordinateur à la vie quotidienne. On passe en revue les mythiques machines que sont l'Apple II, le ZX80 ou le C64. Ce dernière possède la logithèque la plus fourni de l'histoire très courte de cette pratique avec pas moins de 17 000 jeux! Des échanges intéressants sur le rôle symboliques de machines: on trouve dans War Games, le célèbre film de 1983, un IMSAI 8080, alors que c'est une machine de 75, donc dépassée, mais c'est l'ordinateur qui marque les esprits, peu importe la crédibilité de la chose, on allait tout de même pas hacker les states avec un C64, pourtant plus puissant.

L' arrivée des japonais dans la partie, pourtant en retard sur les américains à l'époque, avec le phénomène Space invader, puis Pacman, leurs personnages identifiables qui vont changer à jamais la donne, Mario et Sonic, devenant des icônes pop aussi célèbres que les Beatles

C'est le krach de 83, qui clôtura la séance, Douglas Alves, considérant avec justesse que la suite est plus connue par son auditoire : à peu près 25 personnes, en majorité des hommes, tous quadra ou trentenaires, vous savez des mecs qui ont rêvé d'avoir une NES pour Noel. C'est dommage, le contenu de l'après midi valait largement le déplacement. Je ressors épuisé comme après 3 heures de cours, où je n'ai pas décroché un seconde grâce à l'érudition et aux nombreuses vidéo, issues d’émulateur.

Suite le 17 novembre à 14H, toujours à la BM Mansart.

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