lundi 20 avril 2015

Formula D, le jeu frenchy qui s'americanise chaque jour un peu plus




Samedi soir, reprise de notre Championnat Formule. Et puis après la partie on parle, j'annonce que j'ai vu dans l'aprem que le nouveau circuit Austin/Nevada était en préco.

Nous, on était sur Valence, j'ai fini second, foutu 5e, en tête j'ai fait un 13 alors qu'il me fallait 15.

Et puis j'ai vu le visuel, encore un putain de drapeau américain! C'est vrai que cela se justifie vu les circuits et  que depuis la 3e édition, le jeu a été modifié pour plaire aux caincains: ainsi  l'introduction des courses urbaines, pour les fan de Fast and Furious. Fini les franchouillards sponsors Elf et Auto Journal de l'édition Ludodélire



Quand on fait le tour des 6 extensions sorties, sur chaque présentation, on flatte le fan US, avec la mise en avant flagrante de son drapeau. Revue.



Première extension et 2 circuits US, ok je concède qu'ils ne pouvaient faire autrement, dans la logique de la 2e édition.


Les docks, ca pourrait être à Londres, à Rotterdam, à Shanghaî ou Tokyo. Mais on préfère quand même ceux des US, ça fait plus classe en terme de packaging d'emballage...EDIT: Il est même plus gros et au premier plan, alors que ce devrait être l'inverse, la F1 étant à l'origine plus importante dans ce jeu que la course urbaine.



Le Grand prix de Blatimore, en IndyCar, contre la F1 en Inde. Je cherche encore le drapeau indien...




 Sotchi et New Jersey à égalité, même si quand on regarde vite fait les 2 drapeaux, c'est l'US qui ressort le plus ( COMMENT CA JE SUIS DE MAUVAISE FOI!!!)

Un peu beaucoup de mauvaise foi, ça fait pas de mal et  faut bien qu'Asmodée vive, mais la seconde édition avait la décence de présenter tous les circuits du monde avec leur drapeau respectif. Là on tourne en rond. C'est quand même 5 extensions sur 6 qui font nous vendent de l'Oncle Sam.

Vous allez penser qu'avec de post de merde, je suis ce que le caviar est à la gauche, une imposture morale. Vous aurez sans doute probablement raison, les geeks ont été, quand j'y pense, un des vecteurs principaux de l'américanisation de l'Europe, ce qui devient flagrant depuis leur " revanche". Ça mériterai même un autre développement. 

samedi 18 avril 2015

X Wing Vague 7, ca fait moins rêver qu'un trailer de Disney


Vu sur un forum, la nouvelle vague X Wing,  la 7. Avec encore moins de rêve dedans. Les vaisseaux ne me disent rien, n'étant pas un expert en starwarsologie. Encore une fois aucun de ces vaisseaux n'éveille en moi un quelconque attrait de l'Univers étendu jusqu'à la gueule. On arrive sur un vulgaire jeu de combat spatial. Star Wars en tête de Gondole, histoire de vendre.


mercredi 8 avril 2015

Rêves de Gloire, je ne pouvais mieux tomber



C'est pas que pense l'avoir un jour -la gloire connard-, enfin sans doute pas avec ce blog,  toujours est-il que sur ma lancée littérature de genre, je me régale d'une petite réédition, sortie dans la collection Folio SF ce mois-ci. Rêves de Gloire, de Roland C.Wagner, est un condensé de tout ce que j'aime, limite si ce livre n'est pas fait pour moi.

Les thématiques, l'Histoire, le Rock, un collectionneur et de l'Uchronie réunie dans cette littérature de gare tant appréciée par les geeks. En plus on y trouve des figures tels de que T.Leary ou A.Camus, du beau monde.Et si tu connais pas, va réviser tes classiques au moins sur wiki.

Le pitch ? De Gaulle mort, l'Algérie est restée partiellement française, un antiquaire collectionneur de disque de Rock arabe (Algérois et Égyptien notamment), mais pas seulement, cherche un disque rare des Glorieux Fellaghas le tout sur fond de climat politique pas toujours zen. Je n'ai lu qu'une centaine de pages, mais je sais que c'est déjà le genre de livre qui me marquera.

J'arrive évidemment après la bataille et le livre a été récompensé par de nombreux prix. Mais si vous n'en avez pas entendu parler, foncez.


Tiens marrant, je viens de trouver une mise en musique sur You Tube, en vérifiant l'orthographe de Glorieux Fellagha (?). Gonzo style.
 

samedi 4 avril 2015

Batman No Man's Land Tome 4, le syndrome de Knightfall



La sortie Batman du mois chez Urban, c'est la suite de No Man's Land. La ville de Gotham détruite après un  tremblement de terre (voire Cataclysme), une ville coupée du monde et des quartiers dominés par les grandes figures du crimes de Gotham, voilà le tableau. 

C'est clair depuis le départ que ce n'est pas une des plus grandes sagas du chevalier noir, mais j'aimais bien les premiers tomes avec le délire de conquête de territoire, passer de la zone des bleus à celle de Poison Ivy, franchement c'était cool.

Mais dans ce tome, c'en est fini. On passe de petites histoires en petites histoires, les graphismes sont tous très changeants d'un épisodes à l'autre et on passe du moyen au pire. J'ai effectivement rien trouvé qui m'emballait vraiment.

No man's Land reste la toile de fond, c'est coordonné par Dini, mais on est plus vraiment dans la dimension épique, plus dans la dimension, c'est tous les épisodes qui font partie de l'arc, rien qu'un tout petit peu, si tu veux la complète, raque. Bref des vulgaires Tie-in comme on dit dans le milieu spécialisé. En bon completiste, je n'aurai pu avoir de trou dans cette série, et puis je savais pas avant de l'avoir lu ce qu'il y avait dedans (vous croyez quand même pas que je suis journaliste  et que je possède une carte de presse passe-droit), mais franchement, après Batman Eternal, on descend bien bas. Vivement le mois prochain.


dimanche 29 mars 2015

Southern Bastards, la nouvelle claque venue du Sud



Je sais pas vous, mais moi j'adore Jason Aarron, l'auteur du génail Scalped. Et là voilà qu'Urban nous offre dans la collection Indies, son petit dernier. Un polar en hommage/haine en Sud, car le duo qu'il forme avec Jason Latour nous avertit de son origine dès l'avant propos.  Une histoire d'amour avec des hauts et des bas.

Le pitch ? Encore une histoire de famille qui fini mal. Le héros, de retour sur le fief de sa famille sera confronté à son passé. Il aura sa dose de maisons à peine entretenues, de côtes de porc grillés, des hillbilly et des gamins débiles en salopette. Le traumatisme du Vietnam, la chaleur, la violence paternelle et policière, bienvenue dans la face obscur du rêve américain. Franchement ce premier tome est très prometteur, et je vous recommande vivement d'abandonner vos comics Yankee pour aller dans les eaux plus ténébreuses du Sud. 

En plus c'est que 10 euros jusque fin juin. Foncez je vous dis.

samedi 28 mars 2015

En Mode Galactus, je dévore les mondes



J'ai été assez discret ces derniers temps, j'ai bien poursuivi mes parties hebdomadaires, mais c'est surtout que je suis en permanence en train de lire. 10 ans que je n'avais pas pris le chemin de la littérature geek de façon aussi boulimique. Le 6 mars alors que j'étais seul à la maison et que j'ai eu une crise d'achat compulsif, j'ai acheté un stock de 5 livres. Puis je suis retourné dans les librairies 2 fois avec maintenant un stock qui devrait me tenir encore quelques temps, en me focalisant, pour limiter les frais, sur les occaz Gibert ( 30 à 50% moins chères).

Depuis, aujourd'hui le 28 mars, j'ai parcouru un Japon Mythifié du XVIIe, traîné mon cul dans les rues de Basse-Fosse à la recherche de tueur d'enfants, montés des dragons pour lutter contre les ricains en 1945, accompagné les clones punks chinois du XXIIIe siècle, cherché les traces d'artefacts de civilisations disparues, essayer de fracturer le garant de la réalité, suivi les Francs en Terre Sainte pour finir chez les Assassins, renvoyés les martiens chez eux car ils n'existent que dans mon esprit, parcouru les rues de Wastburg et suis mort de façon idiote comme tous les gardes de la cité, j'ai enfin vécu en territoire Zombie pris entre les feux de la politique et  journalisme d'ici 30 ans. 

C'était bien et je n’arrêterais pas, pas tout de suite. Pire j'étais tellement en manque que tout m'a plu, dans doute l'effet du manque.  J'ai encore envie de vivre ces mondes, à défaut de faire des scénar de JDR, la littérature permet au joueur isolé de retrouver un certain plaisir du scénario et de l'intrigue.

jeudi 19 mars 2015

Retour au Jyhad: requiem for a Game


Nous sommes des précurseurs, bien avant que le Jyhad soit à la mode, on s'était déjà lancé dedans, un truc dans lequel on est tombé autour de 1994, il y a plus de 20 ans. Les manipulation décennales, on s'y connaît. Quelques Mathusalems, vaillants adversaires à une époque, sont aujourd'hui en torpeur. Mais je me suis réveillé, et j'ai rejoué à un de mes jeux préférés, grâce à un joueur trouvé via Vekn. Une semaine que j'attendais cette partie, après 10 ans sans jouer ou presque...On aurait pu imaginer que j'avais mythifié le truc, que ça n'allait pas être aussi bon, que le jeu aurait vieilli. Rien de tout cela, si je l'avais mythifié, c'était pour une bonne raison, j'y avais joué assez souvent pour savoir que Jyhad/ V:TES est un des meilleurs CCG, le 3e à paraître et comme Magic, son illustre prédécesseur, il est conçu par R.Garfield. Une petite merveille.


Pourtant pas de condition idéale, nous ne sommes que deux, et le jeu s'apprécie dans toute sa splendeur à 4 au moins. On fera avec, mieux vaut jouer tout de même. 



J'avais fait le plein de cartes ce mois-ci, avec quelques decks préconstruits, mais mon adversaire est venu avec les siens, montés et surtout bien huilés.


Première partie je joue un Gangrel, il joue Ahrimane. J'ai un putain de Hand jam et mes Deep Song ne sont appuyées que par Aides de Chauve-souris, pas assez de dommages aggravés en corps à corps. J'ai un puis deux, puis 3 vamp en torpeurs, alors qu'il fait la table avec Howler, un satané vampire que j'aurais mieux fait d'achever dans les premiers tours, quand j'en avais encore les moyens. Mais ce n'est pas mon deck et j'ai 10 extensions de retard, il faut donc s'y remettre. Je perds, mais avec plaisir.

Si je suis sorti de torpeur, c'est pas le cas de mes vampires...

Deuxième partie, je prends un deck célérité-auspex-44 magnu. Un truc à moi, que des vieilles cartes, mais que je connais. Seul hic il ne respecte pas le grouping ( les vampires sont regroupés par groupes 1-2-3-4-5, on ne peut que jouer des vampires de 2 groupes qui se suivent), car je n'ai fait qu'avec mes doubles. Il joue un Lasombra bleed dominate. Des trucs que je n'avais pas vu depuis des lustres. Je suis à l'aise avec mon deck, de bonnes cartes, que je connais, mais un défaut, un deck lent à mettre en place. Lui il joue des nocturnes, des démons des ombres, en pagaille,  et derrière, passe des gros bleed en combo Govern the unaligned+ conditionning. Deux fois je perds 6 points, rien que ça c'est plus d'un 1/3 des mes PV (j'en ai 30). En 30 mn c'est plié. Mais j'ai envie de rejouer, une autre fois, encore et encore, ce jeu est une putain de tuerie. Reste plus qu'à se trouver des créneaux réguliers.


 On s'est fait un petit 19-21H, comme on se remet au sport après l'hiver. Il y a eu  quelques erreurs de ruling, sur les points de transferts, non on ne commence pas avec 4, sur la sortie de torpeur, non il n'y pas de combat, mais on peut faire une diablerie direct. Mais pas de souci majeur, car comme moi il joue fair-play, loin d'un certain microcosme parigo. Sinon on cherche des joueurs, avis aux amateurs dijonnais.

 

samedi 7 mars 2015

Daredevil : le Diable en Californie, ou DD sans la pluie crasseuse de Hell's Kitchen




Suite aux aventures publiées dans Marvel Knights V2 et Marvel Saga, Daredevil a révelé son identité au tribunal et ne peut plus exercer à New York. Le voilà donc parti pour la Californie. C'est sur ce pitch qu'est basé cet enième relaunch de la série. Mêmes auteurs qu'avant, une touche graphique pas dégueu qui fait bien retro 50's. Mais bon, franchement, Daredevil on l'aime pour son côté Batman. La pluie, Hell's Kitchen, les rues de NY gangrenée par la Main et sous l'influence du Caïd. Sans ça il reste quoi de la série ?

Il y avait déjà fait un tour en Californie, mais pas longtemps, là l'objectif de Marvel est de le fixer sur cette côte. La pluie manque un peu, les buildings sont remplacés par les villas de nouveaux riches au mauvais goût (chose commune aux states). Matt bosse avec les flics, on sait où il habite, plein de petites révolutions. Me demande bien comment cette notoriété va être gérée. On voit le retour du Suaire et du Hibou. Finalement c'est pas si mal, c'est mieux qu'Elektra, mais je ne sais si cela mérite un tome en Librairie. 17 boules les 6 épisodes, c'est cher.  Mais un kiosque se serait mal vendu, du coup, les fans de DD sont un peu coincés, et faut raquer pour lire les aventures du Diable Rouge, même si on adhère pas au nouveau principe. Néanmoins, je laisse sa chance à la série, quelques fois on râle au début et puis ça fait un super run au final. ya du potentiel.

vendredi 6 mars 2015

Batman Eternal, d'un classicisme réjouissant



 L'année dernière, alors que je courais les comics shop US, j'avais vu l'apparition d'un nouveau fascicule Batman, mais je n'avais pas bien compris où se situait cette série. Bêtement j'ai continué à acheter la série principale, alors même qu'à mes yeux, l'Année 0 est l'arc le plus raté et le plus mauvais depuis le début du relaunch New 52.

Et voilà qu'Urban nous propose les 13 premiers épisodes dans un bon volume librairie. En fait c'est une nouvelle série parallèle aux autres, qui a la particularité d'être hebdomadaire et écrite/dessinée à plusieurs mains car faut tenir le rythme. DC a rassemblé du beau monde et le changement de style, et donc une certaine alternance graphique, ne nuit absolument pas au volume, au contraire. Le tout reste chapeauté par Scott Snyder.

La trame est des plus classiques, un Batman qui va se retrouver privé de ses alliés, Gordon qui est écarté pour une grosse bavure au profit d'un commissaire qui veut en finir avec le héros de Gotham, des super-vilains qui se font la guerre, rien de neuf sous la pluie de Gotham. 

Mais une fois ouvert, on ne décroche pas, le suspens nous tient,  et on se plaît à se laisser entraîner au fil des pages pour comprendre les différents ressorts de la machination à l’œuvre.  Clairement ce que j'ai lu de mieux en Batman récent depuis le cycle des Hiboux ( qui reste supérieur cependant). Un achat que je ne regrette absolument pas et qui ravive tout mon amour du chevalier noir.
 

jeudi 5 mars 2015

Descent, le Serment de l'Exilée, au moins ça sert


 Hier soir, las de notre championnat Formule Dé, j'ai sorti Descent V2. On a une campagne en cours, mais avec un groupe de joueurs un peu différent de celui qui se réunissait en ce jour. J'étais au départ parti sur une grosse extension, mais cela voulait dire encore un truc qu'on allait avoir du mal à finir. Je me suis donc rabattu sur le Serment de l'Exilée.

Bourrin, mago, voleur, guérisseur en gris. Homme-bête, aile rasoir araignée funeste en jaune

 Une petite boite qui présente 3 nouveaux groupes de monstre, en fait des refontes de la V1 qui n'étaient auparavant dispo que dans le kit de conversion, devenu du coup obsolète, et 4 nouveaux héros, et 2 scénarios. Très bien foutu pour du one-shot. On a pris les nouveaux héros, histoire de voir ce qu'ils avaient dans le ventre. Le bourrin en bersek, le mago en nécromancie, l'orque en disciple et le voleur en roublard.

Le but du scénar péter des ailes rasoir qui vont super vite -5 PM avec 2 mouvements possible par tour- et qui transportent des urnes. 8 urnes, 4 sont des fakes, 4 sont des vrais urnes du font du Donj' jusqu'à l'endroit où on est entré. Si le seigneur du mal en fait sortir 2 vraies il a gagné, si les héros en prennent 3 ils ont gagné. En plus on peut essayer de péter des levier pour arrêter la génération de ces monstres, que qu'on a pas fait. 


On reste dans de l'Ameritrash, pas besoin de beaucoup réfléchir, les résultats des dés sont le fruit du hasard, le nouveau bourrin est super bourrin ( il a fait du 4/6 en moyenne) et le tout se joue un peu au coup de pot. En revanche comme d'hab, bon jeu d'ambiance, on s'est bien marré. Le seigneur du mal a réussi à faire sortir 4 pions, mais pas de chance, il en avait qu'un seul bleu. 


Nous en avons récup 3, mais rien à mettre sur notre stratégie propre, si ce n'est que nous avions mis 2 des gus à distance ( le mago et le roublard) à l'entrée, et qu'ils descendaient tout ce qui pointait le bout de son aile...quand ils n'avaient pas un fail sur leur dés. L'orque est mort 3 fois, lançant 2 dés rouges pour regagner des PV, il a réussi à faire un double 1...Le bourrin avec 1 en savoir n'a pu retourner un pion urne. Ça vous fait pas rire, normal, vous n'y étiez pas. Mais à chaque fois que j'y joue, je me dit que Descent est mon Ameritrash préféré.

Cette boite est un petit délice, et au moins à la différence des grandes, peut être vite assez rentabilisée.

mardi 3 mars 2015

Le retour d'Ecryme, ou le steampunk oldschool



Le nombre de jeu devenus introuvables diminue chaque jour avec des nouvelles éditions pour chacun des univers. Des jeux j'ai dit, pas des suppléments, bande de collectionneurs compulsifs. Cette fois-ci c'est au tour d'Ecryme, l'univers développé par le grand Mathieu Gaborit d'avoir une V2 en cours. La page Facebook a été ouverte ces jours-ci de même que le blog pour vous tenir au courant.



L'univers est steampunk mais largement imaginaire, il prend cependant ses racines sur la vieille Europe. Et car je suis en train de lire Bohême, le hasard fait bien les choses, je peux vous  dire qu'on retrouve toute la poésie qui constitue l'œuvre de Gaborit matinée de sauce politique. Bourgeois et anarchistes, hussards et substances bizarres, complots politiques, l'univers ne manque pas d'atouts pour plaire. On voit poindre derrière les villes et les royaumes l'Autriche et la Russie. Une vision loin d'être classiquement londonienne.  Je ne vous invite qu'à vous plonger dedans.


L'édition originale des romans, dans une excellente collection qui m'a fait rêver plus d'une fois

La version originale du JDR, parue en 1994 avait été complétée par 1 écran, Les faucheurs de brise, et 2 suppléments, Eole et Itinérance, publiés dans les  petites maisons d'édition Tri Tel puis Délires. 


 Un jeu culte au sens propre, qui n'a pas eu un succès monstre mais un succès d'estime et critique, ce qui explique la possibilité d'une réédition, je parie, sous forme de financement participatif.


Elektra Marvel Now par Blackman/del Mundo, c'est beau mais...



Elektra fait partie d'un sous-univers urbain Marvel que j'adore, celui de Daredevil. Cette Ninja grecque a déjà eu son heure de gloire dans les années 80, interprétée par Miller et Sienkiewicz. Marvel savait que la barre était haute et a donc choisi une approche graphique originale, et de grande qualité. Les dessins de del Mundo sont en effet superbes et correspondent assez à l'univers éthéré dans lequel on a déjà croisé quelques fois le personnage. 



La prise de risque a été assez importante mais les fans ont été ravis. Faut dire que plus ils vieillissent plus ils raffolent de ce genre de truc et comme le public ne se renouvelle guère...En revanche, j'ai été incroyablement déçu par le scénario. A la recherche d'un grand méchant, on a de la flotte, de la flotte et encore de la flotte. Limite  on a l'impression  de lire Fathom. Moi j'aime l'urbain, alors déjà qu'on m'a imposé un Daredevil californien à la place du gardien de Hell's Kitchen, là je suis vert, c'est vraiment pas ce que j'ai envie de lire. Du coup je recommande pas forcément, feuilletez bien avant de le ramener chez vous. A la place j'aurais du prendre le Hellblazer par G.Ennis, mais celui de mon libraire était abîmé. Alors j'attendrais.

lundi 2 mars 2015

Vae Victis change de main à partir du 121





Si vous attendez Vae Victis 121,et que vous ne le voyez pas en kiosque, c'est normal. Le groupe qui détient le titre, Histoire& Collection, est en difficulté financière et a visiblement vendu le titre, qui devrait continuer de paraître avec la même équipe. L'information a été donnée sur Strategikon et l'Estafette à peu près au même moment.


A surveiller, en espérant que le mag survive

Du grand délire : The Greatest Day: Sword, Juno and Gold



Le nouvel opus de la série Grand tactical ( connue pour Devil's Cauldron) est en précommande chez MMP. Il sera consacré aux débarquements sur les plages de Normandie attribuées aux Anglais. Le prix fait pas dans les détails, annoncé à 264 $ dans le commerce, contre 200 $ à l'époque pour Devil's Cauldron. Sachant que d'ici octobre la situation de l'euro ne devrait guère s'améliorer. Ça nous fait un jeu à peu près à l'équivalent dollars. On peut certes le précommander à 198$, mais connaissant les Frais de port MMP, on risque de s'en tirer encore une fois au même prix. 

http://armorwerkstatt.blogspot.fr/2014/07/the-greatest-day-sword-juno-and-gold.html

On peut arguer que la boite risque d'être remplie, et les aperçus des cartes nous laissent songer à un monster qui mérite ce prix, mais quand même, j'ai du mal à franchir la barre symbolique des 150 euros et encore exceptionnellement. 

Reste que vu le prix, le tirage va être faible, qu'il va vite s'épuiser, que la spéculation façon 'Case Blue' va faire son œuvre. Mais franchement, je n'ai pas suffisamment joué à Devil's Cauldron (4parties...) pour me dire que cet investissement vaut le coup.

mercredi 25 février 2015

Fire in the lake, j'ai pas gagné, mais les communistes non plus



A la Geekitude des choses, on fait bien les choses. Cela faisait plusieurs jours que nous avions prévu une partie hier soir de ce jeu de la série COIN de GMT, sans savoir que le matin même, il gagnerait le titre de meilleur wargame 2014 sur BGG.  La série COIN est une série consacrée à la guerre contre-insurrectionnelle, les précédents opus sont sur l’Afghanistan, la Colombie, Cuba. Ici c'est la guerre du Vietnam qui est simulée. Le jeu est piloté par des cartes, mais pas à la façon d'un card-driven où chacun possède une main. Ici une carte est révélé pour tous les joueurs et un ordre indique quelles sont les factions qui pourront agir. On sait aussi quelle carte sera jouée ensuite ce qui pose des dilemmes stratégiques réguliers.


 Arrivé à 20H15, on fait le setup assez rapidement, en discutant de la géographie du pays, qu'aucun de nous ne maîtrise, mais entre prononciations hasardeuses et recherche de noms exotiques sur la carte, on s'en tire finalement assez bien.   



Une fois tout cubes placés ( ce qui fait plaisir à l'un d'en nous, fan de cube en bois) pour le scénario court,  celui de 1965, le maître de maison se lance dans les explications. On en a pour une bonne heure. Faut dire le monsieur, il  est pédagogue, il sait y faire pour expliquer les pions, la map, les objectifs des factions et les différentes opérations et actions que l'on peut mener.  Pour faire simple, les rouges sont les Rouges ( tendance armée communiste Nord-Vietnam), les bleus, c'est les Viet' ( guerrilla Viêt Công). Les jaunes, c'est la glorieuse armée du Sud Vietnam ( avec la police orange), et les cubes vert olive, ben c'est les GENTILS, et qui sait qui va se coller cette faction qui aime à casser du communiste en soirée, c'est votre serviteur. 

Le deck de 1965 est constitué de 24 cartes dans lequel il y a trois coups d'Etat, qui vont interrompre la partie, un peu à la manière des cartes scoring dans Twilight Struggle. Quand le 3e coup d'Etat apparaît, la partie est finie, le vainqueur est défini. En théorie, chacune des factions agit pour son propre compte et ne doit pas faire ami-ami avec la faction dont il a géo stratégiquement parlant le même but, dans les faits, cela sera grandement infirmé.



A l'ouverture, les Rouges qui sont prêts à tout pour semer la terreur dans le pays, y compris à violer la neutralité des territoires souverains voisins, utilisent la piste Ho Chi Minh pour venir provoquer les armées de la Liberté dans le Delta du Mekong. 


Mon aide de jeu me permet de bien avoir en tête toutes les actions que je peux mener quand je ne choisi pas l'événement. J'ai sans doute pas assez placé de troupes spéciales pour ensuite pacifier et gagner des VP. Ce que j'ai fait, mais c'était nécessaire, à moins de perdre les villes peuplées du Sud, celles qui rapportent le plus de VP, c'est des Air Strike.


 Pour une province où il y a une pièce COIN ( US ou Sud Vietnam), on peut faire un petit largage de défoliant pour enlever jusqu'à 6 cubes ennemis. Le côté pénible, c'est que je n'ai fait que ça la première heure de jeu.  Ouais, le ricain, c'est le véritable pompier du Sud Vietnam, mais le problème c'est que quand on fait cela, on ne fait pas autre chose, comme dans n'importe quel card-driven et surtout, que l'on ne joue pas longtemps. Je mets ici un premier bémol, toute la soirée, j'ai joué, genre 2 mn  chrono puis j'ai attendu 15 mn mon prochain tour. 


 Du coup, les Rouges ont changé de stratégie, et se sont lancés dans un conquête par le Nord, à un moment où une carte, m'interdisait de faire des Air Strike jusqu'au prochain coup d’État.  Là il s'en donne à cœur joie et sort plein de pions avec ses actions d'infiltrations. Le jeu commence à prendre une tournure que moi et le cubeenboisiste n'aimons pas. Nous ne sommes que les alliés objectifs et mineurs des 2 véritables factions que sont les 2 Vietnam. Le jeu à 4 joueurs se pose mal, et un effect Kingmaker s'installe très vite, car si je n'ai pas  de chance de gagner, je préfère voir gagner les jaunes que les rouges, et le bleu, les rouges que les jaunes.


Les bleus testent aussi le sabotages des lignes de com, ce qui nuit à notre aide économique, et à nos ressources, surtout les miennes, à un point où je ne pourrais même plus convaincre la pop local des bienfaits du matérialisme démocratique. Or si je ne peux payer ses ressources pour changer le support, je ne peux gagner de points. Cette fois-ci, c'est sûr, je vais agir pour le compte du Jaune, surtout que la situation s'aggrave. 


 Ces enfoirés de Viêt Công ont lancé leurs troupes d'élite sur Saïgon, on ne peut reste dans rien faire, je rapatrie donc les troupes des provinces environnantes pour nettoyer la ville, non sans donner des points aux jaunes.Qui c'est qui fait moins le malin ?


Le ricain est effectivement fort en assaut, il ne perd pas trop de type et fait bien le ménage, mais bon but et de ne pas déployer trop de troupes, car ca fait perdre des points de victoire, les kids sont mieux au pays qu'ils disent. C'est la fin de la partie et si j'ai fleurté avec la barre de point de victoire nécessaire sans rien avoir fait de la partie, j'ai tout de même vu mes points redescendre sur la fin au profit d'un jaune qui a gagné grâce à une augmentation lamentable de la corruption ( quel exemple pour la Liberté); et d'un rouge qui n'a rien lâché, très bien joué. Égalité entre ces 2 joueurs au 3e coups d’État, mais selon la règle, il y a dans ce cas une priorité à appliquer, et c'est donc le Sud Vietnam qui a gagné en 3H. ( il est à peu près 1H du mat).


Le système est assez simple à comprendre pour un amateur de wargame, que les joueurs à la table n'étaient pas tous. En revanche, le jeu a 4 joueurs me laisse vraiment sceptique. Je crois que le jouer à 2 , avec chaque joueur pilotant 2 factions générera beaucoup moins d'ennui. Sur cette partie, je n'ai de plus pas trouvé le jeu très fluide, reconnaissons cependant que c'était la première partie et qu'il fallait prendre en main les différentes opérations...Le qualifier de meilleur wargame 2014??? ça demande à être confirmé par une seconde partie, mais à 4 je ne suis guère motivé, car encore une fois cela manque d'action ou d'interaction.

mardi 24 février 2015

Zone, archéorôlisme punk et tête de mort



La mort du proprio du Vieux Paris à Genève m'a permis de me procurer des jeux dont je ne soupçonnais pas l'existence. Ainsi , Zone, un des premiers jeux Siroz a atterri dans ma ludothèque. La gamme se compose d'un livre de règles, d'un écran avec scénario, d'une campagne et d’un supplément règles et autres avec un 45T. Labellisé Siroz il propose en face A les Satellites, en face B, Mouse Moment. Le tout proposé sur un mode fanzine 80's, mais là je doute que ce soit voulu...


 Après un super concert aux Tanneries, espace autogéré tendance anarcho-punk, vendredi soir,  avec les Burning Heads en tête d'affiche, je me suis replongé, une fois revenu dans mon intérieur petit-bourgeois dans la lecture des ces règles qui m'attendaient depuis quelques semaines.


 Le jeu vous propose d'incarner des zonekids, des ado des 80's qui traînent dans des quartiers populaires, et cités dortoirs autour de Panam. Ça sens bon Margerin et Renaud. Ça fait penser au film de J.-C. Brisseau " De bruit et de fureur" (1988). Une époque où la banlieue était encore sous l'influence du rock et de ses diverses branches.



On peut donc incarner un personnage issu des tribus qui parcouraient la Zone à l'époque: Mods, Psycho, Punk '77...Oui ce sont les classes de perso, ça change, des orcs, nains et autres elfes



 Symptomatiquement, les rappeurs et racailles de tout genre, n'apparaissent qu'à la marge et seront surtout développés dans le supplément Zone + .  Soit que les auteurs étaient dans des gros geeks qui rêvaient de s'encanailler avec ce jeu et avait un prisme déformant qui oubliait les minorités d'alors, soit que ces espaces aient changé en peu de temps, le jeu datant de la fin des années 80's ( 1987/88). Sorti 7 ans plus tard en pleine vague Hip-Hop, il aurait sans doute eu une autre gueule. Les termes mêmes utilisés sont  désuets à l'exemple du "Zoulou"


Un bon jeu de rôle se caractérise aussi, c'est une évidence, par un Bestiaire, ami punk qui passe par là à cause de ton non-ami Google, sache qu'un bestiaire présente toutes les créatures que les PJ - Personnages joueurs- vont affronter. Les auteurs ne manquaient pas d'humour :


Mon préféré, évidemment le "terroriste pro-palestinien à tendance marxiste-progressiste", comme quoi certaines choses ne changent pas...

Je sais pas si j'arriverai à motiver du monder pour prendre sa batte et aller casser du skin et des concierges irascibles un de ces 4, mais je vais tout faire pour. Un jeu qui proposait de jouer au présent, qui nous propose maintenant de vivre l'Histoire des changements socio-géographiques,  même professionnellement parlant je ne peux manquer ça.

Les Tanneries le 20.02.2015.  Photo R.Leguern/ Lethal Journal ?