dimanche 29 mars 2015

Southern Bastards, la nouvelle claque venue du Sud



Je sais pas vous, mais moi j'adore Jason Aarron, l'auteur du génail Scalped. Et là voilà qu'Urban nous offre dans la collection Indies, son petit dernier. Un polar en hommage/haine en Sud, car le duo qu'il forme avec Jason Latour nous avertit de son origine dès l'avant propos.  Une histoire d'amour avec des hauts et des bas.

Le pitch ? Encore une histoire de famille qui fini mal. Le héros, de retour sur le fief de sa famille sera confronté à son passé. Il aura sa dose de maisons à peine entretenues, de côtes de porc grillés, des hillbilly et des gamins débiles en salopette. Le traumatisme du Vietnam, la chaleur, la violence paternelle et policière, bienvenue dans la face obscur du rêve américain. Franchement ce premier tome est très prometteur, et je vous recommande vivement d'abandonner vos comics Yankee pour aller dans les eaux plus ténébreuses du Sud. 

En plus c'est que 10 euros jusque fin juin. Foncez je vous dis.

samedi 28 mars 2015

En Mode Galactus, je dévore les mondes



J'ai été assez discret ces derniers temps, j'ai bien poursuivi mes parties hebdomadaires, mais c'est surtout que je suis en permanence en train de lire. 10 ans que je n'avais pas pris le chemin de la littérature geek de façon aussi boulimique. Le 6 mars alors que j'étais seul à la maison et que j'ai eu une crise d'achat compulsif, j'ai acheté un stock de 5 livres. Puis je suis retourné dans les librairies 2 fois avec maintenant un stock qui devrait me tenir encore quelques temps, en me focalisant, pour limiter les frais, sur les occaz Gibert ( 30 à 50% moins chères).

Depuis, aujourd'hui le 28 mars, j'ai parcouru un Japon Mythifié du XVIIe, traîné mon cul dans les rues de Basse-Fosse à la recherche de tueur d'enfants, montés des dragons pour lutter contre les ricains en 1945, accompagné les clones punks chinois du XXIIIe siècle, cherché les traces d'artefacts de civilisations disparues, essayer de fracturer le garant de la réalité, suivi les Francs en Terre Sainte pour finir chez les Assassins, renvoyés les martiens chez eux car ils n'existent que dans mon esprit, parcouru les rues de Wastburg et suis mort de façon idiote comme tous les gardes de la cité, j'ai enfin vécu en territoire Zombie pris entre les feux de la politique et  journalisme d'ici 30 ans. 

C'était bien et je n’arrêterais pas, pas tout de suite. Pire j'étais tellement en manque que tout m'a plu, dans doute l'effet du manque.  J'ai encore envie de vivre ces mondes, à défaut de faire des scénar de JDR, la littérature permet au joueur isolé de retrouver un certain plaisir du scénario et de l'intrigue.

jeudi 19 mars 2015

Retour au Jyhad: requiem for a Game


Nous sommes des précurseurs, bien avant que le Jyhad soit à la mode, on s'était déjà lancé dedans, un truc dans lequel on est tombé autour de 1994, il y a plus de 20 ans. Les manipulation décennales, on s'y connaît. Quelques Mathusalems, vaillants adversaires à une époque, sont aujourd'hui en torpeur. Mais je me suis réveillé, et j'ai rejoué à un de mes jeux préférés, grâce à un joueur trouvé via Vekn. Une semaine que j'attendais cette partie, après 10 ans sans jouer ou presque...On aurait pu imaginer que j'avais mythifié le truc, que ça n'allait pas être aussi bon, que le jeu aurait vieilli. Rien de tout cela, si je l'avais mythifié, c'était pour une bonne raison, j'y avais joué assez souvent pour savoir que Jyhad/ V:TES est un des meilleurs CCG, le 3e à paraître et comme Magic, son illustre prédécesseur, il est conçu par R.Garfield. Une petite merveille.


Pourtant pas de condition idéale, nous ne sommes que deux, et le jeu s'apprécie dans toute sa splendeur à 4 au moins. On fera avec, mieux vaut jouer tout de même. 



J'avais fait le plein de cartes ce mois-ci, avec quelques decks préconstruits, mais mon adversaire est venu avec les siens, montés et surtout bien huilés.


Première partie je joue un Gangrel, il joue Ahrimane. J'ai un putain de Hand jam et mes Deep Song ne sont appuyées que par Aides de Chauve-souris, pas assez de dommages aggravés en corps à corps. J'ai un puis deux, puis 3 vamp en torpeurs, alors qu'il fait la table avec Howler, un satané vampire que j'aurais mieux fait d'achever dans les premiers tours, quand j'en avais encore les moyens. Mais ce n'est pas mon deck et j'ai 10 extensions de retard, il faut donc s'y remettre. Je perds, mais avec plaisir.

Si je suis sorti de torpeur, c'est pas le cas de mes vampires...

Deuxième partie, je prends un deck célérité-auspex-44 magnu. Un truc à moi, que des vieilles cartes, mais que je connais. Seul hic il ne respecte pas le grouping ( les vampires sont regroupés par groupes 1-2-3-4-5, on ne peut que jouer des vampires de 2 groupes qui se suivent), car je n'ai fait qu'avec mes doubles. Il joue un Lasombra bleed dominate. Des trucs que je n'avais pas vu depuis des lustres. Je suis à l'aise avec mon deck, de bonnes cartes, que je connais, mais un défaut, un deck lent à mettre en place. Lui il joue des nocturnes, des démons des ombres, en pagaille,  et derrière, passe des gros bleed en combo Govern the unaligned+ conditionning. Deux fois je perds 6 points, rien que ça c'est plus d'un 1/3 des mes PV (j'en ai 30). En 30 mn c'est plié. Mais j'ai envie de rejouer, une autre fois, encore et encore, ce jeu est une putain de tuerie. Reste plus qu'à se trouver des créneaux réguliers.


 On s'est fait un petit 19-21H, comme on se remet au sport après l'hiver. Il y a eu  quelques erreurs de ruling, sur les points de transferts, non on ne commence pas avec 4, sur la sortie de torpeur, non il n'y pas de combat, mais on peut faire une diablerie direct. Mais pas de souci majeur, car comme moi il joue fair-play, loin d'un certain microcosme parigo. Sinon on cherche des joueurs, avis aux amateurs dijonnais.

 

samedi 7 mars 2015

Daredevil : le Diable en Californie, ou DD sans la pluie crasseuse de Hell's Kitchen




Suite aux aventures publiées dans Marvel Knights V2 et Marvel Saga, Daredevil a révelé son identité au tribunal et ne peut plus exercer à New York. Le voilà donc parti pour la Californie. C'est sur ce pitch qu'est basé cet enième relaunch de la série. Mêmes auteurs qu'avant, une touche graphique pas dégueu qui fait bien retro 50's. Mais bon, franchement, Daredevil on l'aime pour son côté Batman. La pluie, Hell's Kitchen, les rues de NY gangrenée par la Main et sous l'influence du Caïd. Sans ça il reste quoi de la série ?

Il y avait déjà fait un tour en Californie, mais pas longtemps, là l'objectif de Marvel est de le fixer sur cette côte. La pluie manque un peu, les buildings sont remplacés par les villas de nouveaux riches au mauvais goût (chose commune aux states). Matt bosse avec les flics, on sait où il habite, plein de petites révolutions. Me demande bien comment cette notoriété va être gérée. On voit le retour du Suaire et du Hibou. Finalement c'est pas si mal, c'est mieux qu'Elektra, mais je ne sais si cela mérite un tome en Librairie. 17 boules les 6 épisodes, c'est cher.  Mais un kiosque se serait mal vendu, du coup, les fans de DD sont un peu coincés, et faut raquer pour lire les aventures du Diable Rouge, même si on adhère pas au nouveau principe. Néanmoins, je laisse sa chance à la série, quelques fois on râle au début et puis ça fait un super run au final. ya du potentiel.

vendredi 6 mars 2015

Batman Eternal, d'un classicisme réjouissant



 L'année dernière, alors que je courais les comics shop US, j'avais vu l'apparition d'un nouveau fascicule Batman, mais je n'avais pas bien compris où se situait cette série. Bêtement j'ai continué à acheter la série principale, alors même qu'à mes yeux, l'Année 0 est l'arc le plus raté et le plus mauvais depuis le début du relaunch New 52.

Et voilà qu'Urban nous propose les 13 premiers épisodes dans un bon volume librairie. En fait c'est une nouvelle série parallèle aux autres, qui a la particularité d'être hebdomadaire et écrite/dessinée à plusieurs mains car faut tenir le rythme. DC a rassemblé du beau monde et le changement de style, et donc une certaine alternance graphique, ne nuit absolument pas au volume, au contraire. Le tout reste chapeauté par Scott Snyder.

La trame est des plus classiques, un Batman qui va se retrouver privé de ses alliés, Gordon qui est écarté pour une grosse bavure au profit d'un commissaire qui veut en finir avec le héros de Gotham, des super-vilains qui se font la guerre, rien de neuf sous la pluie de Gotham. 

Mais une fois ouvert, on ne décroche pas, le suspens nous tient,  et on se plaît à se laisser entraîner au fil des pages pour comprendre les différents ressorts de la machination à l’œuvre.  Clairement ce que j'ai lu de mieux en Batman récent depuis le cycle des Hiboux ( qui reste supérieur cependant). Un achat que je ne regrette absolument pas et qui ravive tout mon amour du chevalier noir.
 

jeudi 5 mars 2015

Descent, le Serment de l'Exilée, au moins ça sert


 Hier soir, las de notre championnat Formule Dé, j'ai sorti Descent V2. On a une campagne en cours, mais avec un groupe de joueurs un peu différent de celui qui se réunissait en ce jour. J'étais au départ parti sur une grosse extension, mais cela voulait dire encore un truc qu'on allait avoir du mal à finir. Je me suis donc rabattu sur le Serment de l'Exilée.

Bourrin, mago, voleur, guérisseur en gris. Homme-bête, aile rasoir araignée funeste en jaune

 Une petite boite qui présente 3 nouveaux groupes de monstre, en fait des refontes de la V1 qui n'étaient auparavant dispo que dans le kit de conversion, devenu du coup obsolète, et 4 nouveaux héros, et 2 scénarios. Très bien foutu pour du one-shot. On a pris les nouveaux héros, histoire de voir ce qu'ils avaient dans le ventre. Le bourrin en bersek, le mago en nécromancie, l'orque en disciple et le voleur en roublard.

Le but du scénar péter des ailes rasoir qui vont super vite -5 PM avec 2 mouvements possible par tour- et qui transportent des urnes. 8 urnes, 4 sont des fakes, 4 sont des vrais urnes du font du Donj' jusqu'à l'endroit où on est entré. Si le seigneur du mal en fait sortir 2 vraies il a gagné, si les héros en prennent 3 ils ont gagné. En plus on peut essayer de péter des levier pour arrêter la génération de ces monstres, que qu'on a pas fait. 


On reste dans de l'Ameritrash, pas besoin de beaucoup réfléchir, les résultats des dés sont le fruit du hasard, le nouveau bourrin est super bourrin ( il a fait du 4/6 en moyenne) et le tout se joue un peu au coup de pot. En revanche comme d'hab, bon jeu d'ambiance, on s'est bien marré. Le seigneur du mal a réussi à faire sortir 4 pions, mais pas de chance, il en avait qu'un seul bleu. 


Nous en avons récup 3, mais rien à mettre sur notre stratégie propre, si ce n'est que nous avions mis 2 des gus à distance ( le mago et le roublard) à l'entrée, et qu'ils descendaient tout ce qui pointait le bout de son aile...quand ils n'avaient pas un fail sur leur dés. L'orque est mort 3 fois, lançant 2 dés rouges pour regagner des PV, il a réussi à faire un double 1...Le bourrin avec 1 en savoir n'a pu retourner un pion urne. Ça vous fait pas rire, normal, vous n'y étiez pas. Mais à chaque fois que j'y joue, je me dit que Descent est mon Ameritrash préféré.

Cette boite est un petit délice, et au moins à la différence des grandes, peut être vite assez rentabilisée.

mardi 3 mars 2015

Le retour d'Ecryme, ou le steampunk oldschool



Le nombre de jeu devenus introuvables diminue chaque jour avec des nouvelles éditions pour chacun des univers. Des jeux j'ai dit, pas des suppléments, bande de collectionneurs compulsifs. Cette fois-ci c'est au tour d'Ecryme, l'univers développé par le grand Mathieu Gaborit d'avoir une V2 en cours. La page Facebook a été ouverte ces jours-ci de même que le blog pour vous tenir au courant.



L'univers est steampunk mais largement imaginaire, il prend cependant ses racines sur la vieille Europe. Et car je suis en train de lire Bohême, le hasard fait bien les choses, je peux vous  dire qu'on retrouve toute la poésie qui constitue l'œuvre de Gaborit matinée de sauce politique. Bourgeois et anarchistes, hussards et substances bizarres, complots politiques, l'univers ne manque pas d'atouts pour plaire. On voit poindre derrière les villes et les royaumes l'Autriche et la Russie. Une vision loin d'être classiquement londonienne.  Je ne vous invite qu'à vous plonger dedans.


L'édition originale des romans, dans une excellente collection qui m'a fait rêver plus d'une fois

La version originale du JDR, parue en 1994 avait été complétée par 1 écran, Les faucheurs de brise, et 2 suppléments, Eole et Itinérance, publiés dans les  petites maisons d'édition Tri Tel puis Délires. 


 Un jeu culte au sens propre, qui n'a pas eu un succès monstre mais un succès d'estime et critique, ce qui explique la possibilité d'une réédition, je parie, sous forme de financement participatif.


Elektra Marvel Now par Blackman/del Mundo, c'est beau mais...



Elektra fait partie d'un sous-univers urbain Marvel que j'adore, celui de Daredevil. Cette Ninja grecque a déjà eu son heure de gloire dans les années 80, interprétée par Miller et Sienkiewicz. Marvel savait que la barre était haute et a donc choisi une approche graphique originale, et de grande qualité. Les dessins de del Mundo sont en effet superbes et correspondent assez à l'univers éthéré dans lequel on a déjà croisé quelques fois le personnage. 



La prise de risque a été assez importante mais les fans ont été ravis. Faut dire que plus ils vieillissent plus ils raffolent de ce genre de truc et comme le public ne se renouvelle guère...En revanche, j'ai été incroyablement déçu par le scénario. A la recherche d'un grand méchant, on a de la flotte, de la flotte et encore de la flotte. Limite  on a l'impression  de lire Fathom. Moi j'aime l'urbain, alors déjà qu'on m'a imposé un Daredevil californien à la place du gardien de Hell's Kitchen, là je suis vert, c'est vraiment pas ce que j'ai envie de lire. Du coup je recommande pas forcément, feuilletez bien avant de le ramener chez vous. A la place j'aurais du prendre le Hellblazer par G.Ennis, mais celui de mon libraire était abîmé. Alors j'attendrais.

lundi 2 mars 2015

Vae Victis change de main à partir du 121





Si vous attendez Vae Victis 121,et que vous ne le voyez pas en kiosque, c'est normal. Le groupe qui détient le titre, Histoire& Collection, est en difficulté financière et a visiblement vendu le titre, qui devrait continuer de paraître avec la même équipe. L'information a été donnée sur Strategikon et l'Estafette à peu près au même moment.


A surveiller, en espérant que le mag survive

Du grand délire : The Greatest Day: Sword, Juno and Gold



Le nouvel opus de la série Grand tactical ( connue pour Devil's Cauldron) est en précommande chez MMP. Il sera consacré aux débarquements sur les plages de Normandie attribuées aux Anglais. Le prix fait pas dans les détails, annoncé à 264 $ dans le commerce, contre 200 $ à l'époque pour Devil's Cauldron. Sachant que d'ici octobre la situation de l'euro ne devrait guère s'améliorer. Ça nous fait un jeu à peu près à l'équivalent dollars. On peut certes le précommander à 198$, mais connaissant les Frais de port MMP, on risque de s'en tirer encore une fois au même prix. 

http://armorwerkstatt.blogspot.fr/2014/07/the-greatest-day-sword-juno-and-gold.html

On peut arguer que la boite risque d'être remplie, et les aperçus des cartes nous laissent songer à un monster qui mérite ce prix, mais quand même, j'ai du mal à franchir la barre symbolique des 150 euros et encore exceptionnellement. 

Reste que vu le prix, le tirage va être faible, qu'il va vite s'épuiser, que la spéculation façon 'Case Blue' va faire son œuvre. Mais franchement, je n'ai pas suffisamment joué à Devil's Cauldron (4parties...) pour me dire que cet investissement vaut le coup.